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  • Photo du rédacteurInterlogis

Limoges : Parcoursup, entre joie et désespoir

Dernière mise à jour : 2 avr.





Les premières réponses de Parcoursup sont tombées. Plusieurs lycéens agenais s'inquiètent des choix de la plate-forme Parcoursup. Illustration à Bernard-Palissy.

Palissy fait grise mine ! C'est fait, les premiers résultats de Parcoursup sont tombés. Et quelques-uns des élèves agenais font aussi partie des 400 000 lycéens placés sur liste d'attente. Tous ont le même mot à la bouche : «Je suis dégoûté». Une frustration dont les élèves se seraient bien passés et qui arrive en pleine période de révisions du baccalauréat. Marie et sa mère sont déboussolées par un suspense qu'elles n'ont pas vu venir. Marie veut étudier à la faculté d'Agen, c'est le choix qu'elle avait priorisé sur Parcoursup. Depuis mardi soir, patatras… elle est loin dans la liste et loin d'Agen. «Marie était 200e hier, elle est maintenant 160e et ne désespère pas de gravir quelques places de plus vers la tête de liste. Une situation qui peut démotiver les élèves pour le bac», explique sa mère en regrettant, «ce sentiment d'attente désagréable» qui les angoisse toutes les deux.

Les facultés, qui ne sont pas des filières sélectives normalement, sont rendues sélectives par ce système informatique. Paradoxe, si elle est 160e sur la liste de Parcoursup, Marie est quand même acceptée par la faculté du Pin : il lui faut maintenant patienter et attendre les désistements des lycéens qui ont plusieurs choix possibles. Pas simple ? «Je pense qu'on y arrivera, mais c'est dur pour le moral». On le croit volontiers.

Chez les redoublants, rien n'a changé

Pour les redoublants de terminale aussi, la déception est au rendez-vous. Paola et Emeline, 18 ans, n'ont pas obtenu leur baccalauréat l'an dernier. Elles ont bon espoir de le décrocher le mois prochain, malgré le stress généré par Parcoursup. Assises dans la salle d'études où elles s'attellent aux révisions, elles ne comprennent pas. Paola regrette l'ancien système : «L'an dernier, j'avais tous mes vœux acceptés sur APB, aujourd'hui je ne suis prise qu'à Lyon !». Cette situation n'arrête pas de les faire rire, mais elles sont malgré tout conscientes de l'urgence. Entre humour et désarroi, les lycéennes se sentent désarmées pour la seconde fois. Emeline est sur liste d'attente, l'an dernier aussi, «mais au moins j'avais la pastille verte pour me sauver». La pastille verte, c'était en réalité l'acceptation par la faculté du choix de l'élève. «Celle-ci permettait, au cas où aucun vœu ne soit retenu, de ne pas finir sans université. Cette année, le principe de la pastille verte n'existe plus et les élèves sont redirigés vers des études supérieures qui pourraient correspondre à leur filière». Mais qui ne sont pourtant pas désirées : «Imaginons que je demande sociologie à Bordeaux mais que je ne sois pas prise, pour éviter que je ne me retrouve sans rien, Parcoursup va m'envoyer en histoire de l'art à Limoges parce que je fais un baccalauréat littéraire…». Depuis mardi et depuis Parcoursup, sous les arbres de la cour, personne n'aborde sereinement les épreuves.

«Un CV à 18 ans !»

Et ce n'est pas tout. Différentes incohérences dans ce nouveau système leur sautent aux yeux. «On nous demande d'entrer un CV dans la plate-forme, mais à 18 ans, on n'a encore rien fait de notre vie !» Paul, redoublant lui aussi, est dans l'incertitude. «J'avais eu mes vœux exaucés l'an dernier et aujourd'hui, avec Parcoursup, je me retrouve au en liste d'attente. Au final, si les places avant moi ne se libèrent pas, il se pourrait que je n'aie rien pour l'an prochain… .

Source : Petitbleu

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